Forcément, il fallait que le troisième se mette à la page aussi...
Pour l’identité, ça commence donc avec un nouveau logo. Qu’on se rassure, le lion est toujours là. La marque a fait appel à BETC Design pour la refonte de son identité visuelle et de son graphisme, réalisée en collaboration avec les équipes du Style du groupe PSA Peugeot-Citroën, dirigées par Jean-Pierre Ploué. Résolument plus moderne et élancé, il rapproche la marque de sa cousine Citroën, avec un logo « 3D », qui désormais ne s’enferme plus dans son cadre bleu. Le nom Peugeot adopte une nouvelle typo, plus moderne elle aussi, dans un bleu plus profond que précédemment. Le tout est incontestablement réussi et c’est heureux : n’oublions pas qu’un logo sur un capot de voiture évoque tout un monde de valeurs, et pas uniquement un stigmate de fabricant…
Le gentil fauve est accompagné d’une nouvelle signature donc. Après les changements remarqués de Citroën et Renault, Peugeot était attendue au tournant. La marque a cependant réussi à surprendre, en proposant comme nouveau slogan « Motion & Emotion » (en remplacement de « Pour que l’automobile soit toujours un plaisir »), qui a la particularité d’être en anglais. On se rappelle pourtant de Renault et de son « Créateur d’automobiles » ou du dernier slogan de Citroën, qui tous deux ont été utilisés en français à l’international, pour capitaliser sur une certaine french touch.
La stratégie se cache derrière le logo
Et ce n’est pas un hasard. Si les premières automobiles de la marques sont apparues en 1890, la marque Peugeot elle, existait déjà en 1810. Ce qui permet donc à la marque de revendiquer et fêter cette année ses 200 ans d’existence. Et pour peu que les produits hors auto soient de qualité, gageons qu’ils contribueront à rehausser la notoriété et l’image de marque de Peugeot. CQFD.
Et l’identité nationale dans tout ça ?
En moins d’un an, les trois marques automobiles françaises ont revu leur communication pour mieux affronter le monde (et surtout les concurrents de tous les pays). Et je trouve qu’on a de quoi être fiers : beaucoup de pays ont perdu leur industrie automobile (Espagne, Grande-Bretagne, République Tchèque, etc.), ou perdu leur âme, revendant leurs anciens fleurons à des grands groupes mondiaux. La déroute de GM ces derniers mois est sur le point d’achever la marque Saab (après avoir eu raison de Pontiac et de Saturn). L’automobile suédoise ne survivra bientôt plus que par Volvo, mise en vente par Ford, et quasiment rachetée par un constructeur chinois…
Finalement, peut-être que la gué-guerre franco-française entre Renault, Peugeot et Citroën leur a servi, en apportant à chaque marque l’émulation dont elle avait besoin. L’automobile française, c’est la créative technologie, le changement, et maintenant aussi, l’émotion…
2 posts:
Merci m'sieur pour cette jolie analyse, enfin un article qui parle de bagnole que j'apprécie de lire, c'est une denrée rare aujourd'hui.
Notons, que la communication sur les "bagnoles" évolue quand même de plus en plus en s'éloignant de "QUI A LA PLUS GROSSE" pour aller toucher l'émotion du consommateur. De là à dire (et faire le parallèle avec le débat relatif à l'identité nationale) que le cerveau du consommateur (et donc du citoyen) remonte de l'entre-jambe vers le coeur, il n'y a qu'un pas, que je ne ferais pas....
;-)
BNJ
Merci pour ton commentaire :)
Quoiqu'il arrive, il y aura je pense, toujours un affect pour l'automobile qui tournera vers "qui a la plus grosse", ou "qui a la plus belle". Qui sait, bientôt ce sera peut-être "qui a la plus écolo" ?
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