Demain, le web social et moi

Voici un slideshare intéressant sur l'avenir des réseaux sociaux. L'auteur est consultante en nouvelles technologies et réseaux sociaux, plutôt du genre calée sur le web d'aujourd'hui et de demain...

Un beau panorama de l'utilisation que nous ferons bientôt du web, que ce soit au bureau pour discuter de l'avancement d'un projet, ou pour commenter les phrases cultes de Philippe Manoeuvre en visionnant en direct les derniers rebondissements de la "Nouvelle Star"...Convergence est le mot qui défini le mieux semble-t-il, l'internet de demain. Que ce soit par sa capacité à s'immiscer dans notre quotidien en se glissant dans notre poche (rien de pervers, c'est juste que le net se consulte de plus en plus depuis les terminaux mobiles, iPhone et Blackberry en première ligne) ou par l'hyperconnectivité dont nous faisons preuve en racontant notre vie à tout va (Twitter et Tête de Livre pour ne citer qu'eux).

Ainsi, internet nous ressemble de plus en plus, et se repose chaque jour davantage sur ces trois piliers qui sont notre identité, nos contacts, et ce que nous faisons. Les communautés sont reines (Google Friend Connect en est un bon exemple) et tendent vers une interopérabilité de nos identités. En clair, cela revient à dire qu'à terme on peut envisager qu'une seule et même identité nous permettra via un seul et même login, de se connecter à l'ensemble de nos données, communautés, centres d'intérêts et sources d'information. Demain l'e-commerce se mutera en force de vente affinitaire (on nous proposera les contenus que nos communautés ont apprécié/acheté/évalué), visant à toujours correspondre plus à nos modes de vies et donc à nos attentes.

La stratégie Google est-elle donc définitivement le modèle de demain comme le sous-entend Charlene Li ? On peut le penser. N'oublions pas cependant qu'Internet à 20 ans à peine, que Google n'existe que depuis 1998, et que rien n'est figé sur la Toile. Quoiqu'il en soit, les réseaux sociaux vont prendre encore davantage de place dans nos vies. Si parallèlement à cela internet arrive à faire en sorte que chacun fédère l'ensemble de ses identités web en une seule, gageons que l'on sera entrés dans une nouvelle ère, qui laisse entrevoir une nouvelle forme de communication entre les personnes, mais également avec les annonceurs...

Quand le viral parodie le viral

On ne décide pas de la viralité d’une vidéo, je ne me lasserai sans doute jamais de le dire… La viralité est quelque chose d’impalpable, et aucune règle ne peut définir ce qui fait qu’un internaute va faire circuler une vidéo à ses amis, ou pas. Il faut un minimum d’intérêt pour que l’on décide d’encombrer la boîte mail de son voisin de bureau en lui prenant 2 minutes de son précieux temps (faut pas oublier que lui aussi à un profil Facebook à mettre à jour !).

Une fois n’est pas coutume, j’ai une de vidéo virale sympa à vous soumettre, qui met en scène la nouvelle Mini Clubman. Pas parce qu’elle est drôle (ça aussi c’est subjectif). Plutôt parce qu’elle tente de surprendre en se moquant de la viralité elle-même. Pour le reste, je vous laisse jeter un œil :



Alors ? Fake ou pas fake ? la réponse est évidente. En tout cas j’aime bien la réaction des gars qui conduisent… La réussite ici est d’avoir su « travailler » la viralité en jouant sur les codes habituels (vidéo amateur, etc.) pour mieux les casser. Exemple à suivre (sans l'imiter !).

Au fait, si c'est viral, les antibiotiques ça sert à rien.
Juste pour le plaisir, voici une autre vidéo assez parlante...

La pub du jour... Cantona vs. Renault Laguna

Tout est dans le titre... Ce spot où Cantona tient la vedette est diffusé à partir d'aujourd'hui en France et au Royaume-Uni, et vise à relancer les ventes de la dernière génération de Laguna (je vous mets la version anglaise, l'accent est inimitable)...



Petite précision importante : Renault précise dans un communiqué que cette campagne est moins coûteuse qu'une campagne TV classique. Principalement diffusée en deuxième et troisième parties de soirée pour toucher les CSP+, sur des écrans et des programmes en affinité avec leurs habitudes. Un important dispositif internet permet par ailleurs de maximiser son impact, tout en réduisant le coût des achats médias. La crise, toujours la crise...

La démarche consistant à revenir à de l'infomercial TV pour vendre de la bagnole a quelque chose d'intéressant (tendance en vogue, à en juger des derniers spots, comme celui de la Peugeot 107). Associée à la présence de Canto, elle aura au moins le mérite de faire sourire.
A noter au passage, l'apparition de l'URL renault.tv . A suivre !

Les marques disent tout de nous


L’une des choses qui me fascine relève du pouvoir qu’ont certaines marques pour nous transformer en publicités vivantes.

Fils de pub

Il n’y a qu’à regarder le tour de force des marques d’habillement, et en particulier les marques de sportswear, qui réussissent à transformer toute une frange de la population en sucettes JCDecaux animées. Si on regarde l’impact que peuvent avoir dans une cour de récréation un T-shirt Nike ou une veste Adidas sur l’ensemble des personnes environnantes, on comprend vite l’ampleur du phénomène. Certes ce n’est pas nouveau, la contagion par effet de mode est une réalité, en particulier chez les cibles plus jeunes. Mais c’est pour le moins intéressant de constater que dans une société où la pub a souvent une très mauvaise image (si, si, c’est la pub qui est la cause de l’obésité de nos gamins, et qui façonne dans l’esprit des plus faibles un cerveau malléable propice à une consommation immodérée !), plus personne ne s’offusque de voir quelqu’un arborer un vêtement sur lequel un logo absolument énorme vient prendre place. A croire que plus le logo est grand, plus la fringue est un "must-have" chez certains…

Signe d’appartenance communautaire ou volonté d’afficher un statut social ? Pas forcément. Il y a des marques aujourd’hui qui ont su mieux que d’autres se transformer pour devenir des icônes, et ainsi dépasser le stade de la relation purement commerciale qu’elles peuvent avoir avec leurs clients.

On verra très peu de gens enfiler un T-shirt Total ou Vivendi (sauf quelques managers en mal de promotion qui veulent se faire bien voir en étant les plus corporate de la boîte…). Bien que ces marques soient fortes et puissantes, elles ne sont pas des plus aimées des Français (c’est le moins que l’on puisse dire). Pas mieux du côté de Cillit Bang ou de Always Ultra, qui de toute évidence ne sont absolument pas des marques sexy auxquelles on pourrait s’attacher.

Dis moi quelles sont tes marques, je te dirai qui tu es !

En fait, si l’on creuse plus loin, on s’aperçoit que les marques nous façonnent. Elles sont une part de notre identité, et elles influent sur notre relation à ce qui nous entoure. On a chacun notre préférence entre Orange, SFR ou Bouygues. L’un va se sentir plus proche de Renault que de Peugeot, l’autre préfèrera acheter un portable Sony plutôt qu’un Dell. Le choix sera conditionné par l’affinité de chacun avec l’univers de la marque, son histoire, ses actions, ses produits, sa communication, ou encore son impact social, politique ou écologique.

L’enjeu de la fidélisation d’une clientèle dépasse donc la simple relation d’achat/vente. Une marque est évocatrice de tout un univers, un corpus de valeurs auquel on se rattache plus ou moins. Apple est un cas exemplaire. Synonyme de technologie, de design, d’avant-garde, elle est aussi teintée d’un soupçon d’élitisme (et depuis peu d’écologie, merci Greenpeace) qui ont contribué avec le lancement de produits particulièrement réussis, à transformer la marque en mythe. Les meilleurs ambassadeurs d’Apple et de ses produits seront incontestablement tous ses usagers.

Revenons à des cas moins flagrants. La préférence d’une marque ne se traduit pas forcément par la possession de l’un de ses produits. Ainsi, lorsque l’on pose la question à quelqu’un de savoir quelles marques le défini le plus, on s’aperçoit que ses réponses feront davantage ressortir un style de vie ou une ambition, et non pas la liste des marques dont il est client. En fait, les marques sont une sorte de portrait chinois de chacun de nous, qui évolue au fil des ans, et qui peut en dire long sur qui nous sommes.

Je vous renvoie vers le site 5brand qui vous propose de faire votre portrait au travers de cinq marques. C’est intéressant de voir quelles sont les marques que les gens choisissent pour les définir (le top 5 est constitué de Google, Converse, Coca-Cola, Apple et Adidas)… Pour ma part, mes 5 marques sont Apple, Aston Martin, LVMH, Renault, Air France. Je vous fais grâce de l’analyse psychologique de comptoir qui en découle…

Pour finir, je vous laisse méditer sur une citation de Paul Feldwick de DDB qui disait : “A brand is simply a collection of perceptions in the mind of the consumers”. Pas faux.

Jeter son budget comm' par la fenêtre


Dans la série « les pubs du métro qui font mal », je vous soumets celle-ci, pour SODEMA (une enseigne qui vend de la fenêtre en veux-tu en voilà) qui obtient d’emblée grâce à cette annonce, une mention spéciale pour « incitation au suicide de créatifs ». Encore un bel exemple (ou pas) qui prouve que l'on peut avoir plus de 3500 clients avec un discours à la Calimero et pas de créa (certainement aussi grâce à une force de vente bénéficiant d'un budget plus conséquent que celui de la comm')…

Sodema l'affirme avec fierté : "ON NOUS CRITIQUE ! Que notre promotion est M.....et facile". On s’en émouvrait presque en lisant tout en bas "Trêves de commentaires ! Merci à tous !"

On leur doit tout, ne les oubliez pas. Sur ce, je vais me jeter par ma fenêtre.
Merci à Jean-François, qui a déniché cette merveille :)

Invicta : la pub Dupire


Peu d’entre vous j’en suis sûr seront passés à côté de la publicité en 4X3 dans le métro parisien pour les poêles à bois Invicta. La création met en avant le PDG d’Invicta, Jean-Pierre Dupire. Jusque-là on peut trouver ça judicieux dans un moment où les consommateurs cherchent des repères et peuvent éprouver le besoin de s’identifier à une personne. Sauf que le PDG en l’occurrence est apparemment un senior dynamique et quelque peu décalé qui arbore des dreadlocks poivre et sel qui dénotent dans le paysage publicitaire français (je rappelle pour ceux qui on perdu le fil qu’on cherche à vendre des poêles à bois !). Avec ses lunettes, on frise le look du revival des ZZ-Top qui reviendraient pour un concert ultime au Stade de France… Jean-Pierre Dupire qu’il s’appelle, ça ne s’invente pas… Son portrait occupe la moitié de l’affiche, presque au détriment de ses produits, et s’autorise même de signer sa campagne, à la manière d’un autographe de champion du monde de football.

Le slogan relève lui aussi de la publicité surnaturelle : « Toujours de bons poêles ! ». En même temps, un concepteur rédacteur doit bien faire ses armes avant de pouvoir pondre un « What Else ? » ou un « Parce que je le vaux bien ! »… Enfin, pour parachever de convaincre le chaland, Invicta vend son origine contrôlée avec un soupçon d’entreprenariat patriotique complètement "cocorico touch". Sous les poêles (les produits que l’on vend ici et qui prennent moins de place sur l’affiche que Jean-Pierre) on peut lire « le sourire de l’industrie française », renvoyant au sourire bright du PDG d’Invicta. Ça pour le coup, ça ENVOIE DU BOIS ! Dans une conjoncture économique des plus moroses, on mettra tout de même une mention spéciale pour le ton résolument anti-sinistrose de cette pub !

Que retient-on de cette pub ? Il n’y a qu’à tendre l’oreille. Ainsi je vous livre les commentaires sans appel de quelques étudiantes sur le quai du métro il y a quelques semaines : « Cette pub est quand même vachement mal foutue ! En plus le ringard là, il est quand même vachement mégalo avec son look de rock star à moitié has been : il prend toute la place et se paie même le luxe de signer sa pub ! ». Une autre lui répond, et semble vouloir lui montrer qu’elle s’y connaît un peu en pub : « C’est clair. C’est vraiment naze de mettre aussi peu en avant ses produits ! Et l’accroche, elle est carrément pourrie, genre le jeu de mots victime de la crise… Ça doit être une agence low cost ou un truc comme ça qui leur a vendu l’idée… ».

Là on s’aperçoit qu’aussi naïve soit-elle, cette campagne a au moins le mérite de faire parler d’elle (et du PDG de la marque…). Sans elle, qui saurait dire ce qu’est Invicta ? Personne, sans aucun doute. Les passants ont tous remarqué la campagne, et les professionnels se sont aussitôt emparés du phénomène pour essayer de la comprendre. Je vous laisse le soin de lire les avis mitigés recensés dans l’article consacré à la campagne Invicta dans le Stratégies n°1534 du 26 février 09. L’agence Scripto à l’origine de ce buzz l’assume plutôt bien, mais force est de constater que certains autres professionnels se posent la question de l’efficacité d’une campagne mettant en scène un post-soixante-huitard décalé pour vendre des poêles à bois.

Alors ? Ridicule ou audacieuse ? Chacun se fera son idée. En ce qui me concerne, je pense que le pari de l’audace est souvent le bon choix…

Exercice de style



Projet de réalisation d'un magazine sur les arts graphiques et numériques, dans le cadre de ma 4e année à l'ISCOM... Au passage si quelqu'un a besoin d'un graphiste en free-lance, n'hésitez pas à me contacter !

Merci à tous !

Aujourd'hui, Z-Factory a franchi la barre des 1 000 visites. Tout cela en un peu plus d'un mois. L'occasion pour moi de remercier tous les lecteurs. N'hésitez pas à me faire part de vos remarques ou des sujets que vous aimeriez voir traités ici.


D'autres articles vont suivre rapidement, stay tuned !

Détournement de logos

La reconnaissance de la notoriété d'une marque passe sans doute aussi par le fait de voir parodier certains de ses attributs, à commencer par son logo... Etienne Ruzé en a plus de 200 a son actif, dont voici quelques exemples croustillants... Enjoy !



Source : Pubard's blog

Moins de pub, pas que sur le service public...

La publicité ne connaît pas la crise. Nan j'déconne ! Les derniers chiffres de TNS Media Intelligence ne rassureront personne. La pub accuse aussi le coup, et ça c'est pour les quelques irréductibles qui en doutaient encore.

Pour le mois de février 2009, tous les médias sont concernés, à commencer par
la presse, -12,8% du CA, la radio, -5,1% du CA (-6,2% pour les radios musicales), la télévision elle aussi voit son CA chuter de 8,7%, avec un retentissant -18,5% pour les chaînes historiques !
le marché s'effondre également sur le secteur de la publicité extérieure (-18,6%), et le cinéma chute de 22,8%, alors même que la fréquentation des salles était en hausse.

Les chiffres en volume évidemment ne sont pas plus optimistes. En février toujours, la presse enregistrait une baisse du nombre d'annonces publiées de -18,8% sur un an (-21,1% pour la presse magazine). On comptait également 7,9% de secondes de publicité en moins à la radio sur la même période. la télévision quant à elle sauve les meubles avec une quasi stagnation à 0,7%, grâce à la TNT qui à elle seule faisait sur un an +9,4%...

Va falloir tenir bon, il paraît que la crise va durer...
(Sources : TNS Media intelligence et CB News)
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