Nicolas Bordas ou la soirée qui tue



Ça commence par une affinité de fait. Nicolas Bordas (patron de TBWA\France et président de l'AACC) et moi, on partage le même prénom. D’emblée il marque des points. À son invitation, je me rends donc mercredi 28 octobre au Musée Maillol dans le 7e, pour le lancement de son livre L’Idée qui Tue.

En arrivant, plusieurs panneaux font honneur à quelques-unes de ces killer-ideas dont l’auteur fait mention dans son livre. Chacun fait le tour des lieux, espérant croiser une connaissance, ou à des fins de networking professionnel, sans jamais perdre de vue le buffet qui nous nargue au fond dans la salle principale.

Au bout de quelques temps, un mouvement de masse se dirige vers le buffet la salle du fond. Un courageux a dû montrer la voie en demandant sa première coupe de champagne. A cet instant, on se rend compte que cette soirée, c’est the place to be ce soir-là. Tout le gratin (gratiné) de la pub et de la blogosphère française est présent.

Nicolas Bordas prend la parole, et d’emblée avertit l’audience : « si vous pensez assister au lancement d’un livre, vous vous trompez. Vraiment. Si vous êtes ici, c’est pour assister au lancement d’une idée, dont le livre est le média, le canal de diffusion ». OK, le ton est donné.

Notre hôte se lance en préambule dans des remerciements à ceux qui ont permis que ce livre existe. Puis, balayant du regard la salle, il salue certains de ceux qui lui ont fait honneur en répondant présent à son invitation. À ce moment, on découvre la présence de Jean-Marie Dru, et de l’ensemble de l’état major de TBWA, Daniel Morel, CEO de Wunderman, des pontes de chez Ogilvy et autres agences renommées. François Kermoal, Directeur de la rédaction de Stratégies est présent également, mais ceux qui attirent les convoitises sont surtout les bloggeurs : Cyril Attias et Grégory Pouy sont là (parmi d’autres), et on les a reconnu !

L’auteur poursuit son discours en nous résumant les grandes parties de son livre. D’ailleurs, il s’y emploie « de façon à ce que les personnes présentes puissent parler du livre sans l’avoir lu » (On est dans la comm ou on l’est pas !).

En fait, Nicolas Bordas partage la tête d’affiche de la soirée avec Serge Poliakoff (non, ce n’est pas le père de la marque de Vodka éponyme), exposé en ce moment au musée, et que certains confondent avec le vieil homme debout derrière le stand de l’éditeur, Eyrolles, où des piles de livres attendent de trouver preneur. En même temps, l’homme en question est stationné juste devant un énorme écriteau avec le nom de l’artiste écrit en capitales…

Au tour du buffet de voler la vedette à Bordas. C’est à ça qu’on voit si un éditeur croit en un livre ou non. Pour le coup, ils doivent être confiants, puisque l’ensemble du buffet (champagne compris) est signé Lenôtre. Non, je ne vous ferais pas l'affront de rentrer plus dans les détails…

En tout cas, muni de ma coupe de champagne, je partais à la rencontre de tous ces inconnus ou de ces intouchables, tentant de faire connaissance, avec parfois l'espoir d’échanger des cartes de visite. Malgré mon entrain, il faut reconnaître qu’à plusieurs reprises je me demandais pourquoi diable on ne peut pas tagguer les gens dans la vraie vie, comme sur FB : ça nous permettrait au moins de savoir à qui l’on s’adresse, qui on vient de bousculer par inadvertance, et surtout, qui on devrait absolument accoster parce qu’il ou elle le vaut bien.
 
Une fois les mondanités sur le point de s’essouffler,  il fut temps pour moi de me saisir de mes 18 euros pour aller voir Serge Poliakoff (le mec derrière le stand, dont personne ne connaît le vrai nom, du coup) pour lui demander un exemplaire de L’idée qui tue.

Ça y est, je peux aller voir Nicolas Bordas et lui demander une dédicace (on est aussi là pour ça…). À ce moment, j’entends un courageux risquer une vanne (je vous jure, elle est pas de moi) : « C’est drôle de sortir un bouquin aux éditions Eyrolles quand on s’appelle Bordas ! » Personne ne relève ; tant mieux.

Quoiqu’il en soit, c’est agréable et surprenant de voir le patron de TBWA ouvert, attentif, accessible. On comprend alors que tous les influents de la pub ne sont pas forcément tous arrogants et auto centrés. « Peut-être qu’on aura l’occasion de se recroiser un jour ? » Ce sera avec plaisir. En attendant je vais m’atteler à la lecture du fameux bouquin (et je vous tiens au courant !)…

4 posts:

mry

J'ai hâte de lire la suite...

Ma vision du livre de Nicolas : http://mry.blogs.com/les_instants_emery/2009/10/idee-qui-tue-de-nicolas-bordas-eyrolles.html

Guillermo

Effectivement, très belle soirée !

Comme tu le précises, cela fait plaisir de voir qu'un homme comme Nicolas Bordas soit aussi accessible.

Lecture du bouquin pour moi : J-1 !

Anonyme

Serge Poliakoff et non Poliakov ;)

Z-Factory

C'est rectifié ! Merci :)

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