Ceux qu’on appelle des « Killer-App » sur internet fondent leur succès sur le fait de répondre à un besoin non-exprimé, d’apporter une plus-value par rapport à l’existant. Google a ringardisé à l’époque ses concurrents par sa puissance et sa simplicité. De même, si Facebook a remplacé Viadeo, menacé MySpace et tant d’autres, c’est tout simplement parce qu’ils ont misé sur la valeur ajoutée. En effet, il y a de fortes chances qu’entre deux connexions sur Facebook il se soit passé quelque chose dans votre entourage qui mérite que la planète le sache, qu’une nouvelle appli vous propose un quizz sur « quel meuble Ikea êtes-vous ? » ou que vous soyez taggué en compagnie de Sylvie du Service achats pendant une soirée (et que ça ne plaise pas à votre femme, mais alors pas du tout !).
Les marques physiques que nous côtoyons tous les jours devraient s’inspirer davantage de cette volonté d’innover. Apple en a fait sa marque de fabrique, proposant tous les six mois un nouveau joujou révolutionnaire (c'est vrai ça, je me demande souvent quel est LE truc pour faire en sorte que beaucoup d'entre nous changeons notre iPod au bout de 6 mois pour... un autre iPod !!). Seb/Tefal a sauvé son activité grâce à la R&D : la friteuse sans huile leur ayant donné pour une fois un coup d'avance (ça, c'est un truc que les chinois ont mis quelques semaines à copier et c'est toujours pas au point, au vu des dernières plaintes causées par des blessures aggravées). Renault a quant à lui transformé la moitié de sa gamme en succès, en inventant en leur temps de nouvelles niches qui ont vite fait des émules (Twingo, Espace, Scénic, sans compter l’audacieuse Logan).
Tous ces exemples donnés ont pour moi quelque chose de magique. Dans ces cas-là, c'est un bonheur de réinventer nos métiers au quotidien. La communication est une chose primordiale pour une marque. Mais encore faut-il pouvoir vendre un produit qui a un minimum de crédibilité, et plus important encore, qui a des chances de plaire au conso, et donc de se vendre. Nombre d’agences couchent encore avec le diable, en vendant des stratégies de communication pour des produits dans lesquels ils ne croient pas une seule seconde… Les méchants ne seraient donc pas les communicants, mais les marques elles-mêmes ? Je l'accorde, c'est un peu facile.
En tout cas c'est sûr, on a déjà inventé 18 fois des lessives qui lavaient plus blanc que blanc (au fait, tendance éco-friendly oblige, maintenant on lave plus froid que froid, pour é-co-no-mi-ser !). Là par contre on est dans des produits de nécessité, et non plus dans de l'achat d'impulsion. Mais comme l'ont fait Daddy et Saint Louis pour le sucre, on peut encore réinventer des packagings plus pratiques (à forte marge ajoutée, ce qui ravit qui vous savez).
Mais même une fois tous les contenants revus, il nous reste à vendre la Marque (avec un grand"M"), son univers, ou à vraiment miser sur la disruption pure, en axant sa stratégie sur autre chose que sur le produit et ses caractéristiques.
Quoiqu'il en soit, à défaut de pouvoir compter sur une plus-value produit (ou packaging), on pourra toujours miser sur l'émotion. Et nous on aime ça, l'émotion ! Le conso aussi ça tombe bien. Conclusion : un bon produit se vendra toujours bien.
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